Comprendre l’essai de choc automobile « Crash-test » ?
Mise à jour le 5 juillet 2020 à 21:35
Qu’est ce qu’un Crash-test ?
Encore appelé un essai de choc, le Crash-test est une opération visant à reproduire ou simuler le choc d’une voiture, le but étant d’analyser le comportement de cette dernière en cas de collision. Les essais de choc peuvent être réels ou simulés, et les dispositifs utilisés pour effectuer ces opérations sont des mannequins spécialement étudiés pour ça. L’univers du Crash-test est là où toutes sortes de véhicule sont testés jusqu’à leur dernière limite, et grâce à ces travaux, l’être humain a désormais plus que jamais la chance de survivre à un accident de voiture.
Les débuts du Crash-test
L’automobile est de loin le moyen de transport le plus répandu sur terre, mais il n’y a pas encore si longtemps les ceintures de sécurité, les airbags et mêmes les appuie-têtes n’existaient pas.
Dans les années 50, plus de cinq million de personnes dans le monde avaient trouvé la mort sur la route. Aujourd’hui cependant, les voitures sont plus sûres que jamais, et ce, grâce aux travaux
Utilisation des cadavres
En effet, les premiers Crash-test remontent à longtemps, puisqu’en 1930 la Wayne State University à Détroit était la première à effectuer des essais au moyen des cadavres pour avoir des informations sur le comportement du corps lors des collisions, cela a été d’une grande utilité pour le bon déroulement des études ainsi que pour sauver des vies humaines.
Cependant l’utilisation de ces cadavres créa des problèmes par la suite, outre les aspects moraux et éthiques, les essais avec les cadavres ne donnent pas des données fiables de comparaison. De plus, il était impossible d’utiliser des cadavres d’enfants dont l’utilisation est interdite par la législation. Résultat ; les données biométriques étaient insuffisantes et donc les essais avec cadavres ont été abandonnés.
Les volontaires humains et les mannequins
Ensuite plusieurs études de terrain ont été menées par l’équipe du professeur Lawrenks Patrick de la même université depuis les années 50 en vue analyser les données des accidents. A cette époque, les mannequins d’essai étaient encore très basiques, on a donc eu recours aux volontariats humains.
Le chef d’équipe et quelques étudiants se portaient volontaires alors pour ces tests à une vitesse qui ne dépassait pas les 20 km/h. Résultat : impossible de se retenir au volant avec les mains à cette vitesse. Cependant, on ne pouvait pas continuer à prendre les humains comme corps d’essai, les tests effectués sur des volontaires ont permit de mettre au point un nouveau et premier mannequin d’essai Hybrid 2 spécifiquement conçu pour résister à plusieurs accidents en 1970,1971.
Par ailleurs l’équipe avait constaté que l’Hybrid 2 ne disposait pas des caractéristiques humaines souhaitées, un deuxième mannequin fut alors conçu en 1997 pour remplacer le premier.
Depuis, il est devenu la norme dans le monde entier pour les essais de tous les systèmes de sécurités et aux chocs frontales. En 1995, un troisième mannequin plus performant baptisé Thor fut développé par une équipe de Baltimore aux Etats-Unis. Aujourd’hui de nombreuses améliorations en matière de sécurité découlent directement de ces recherches.
A l’époque 12 victimes d’accidents sont comptabilisées pour 160 km parcourus, aujourd’hui le nombre est descendu à 3.8 victimes pour le même kilométrage grâce en grande partie aux progrès et tests faits sur les mannequins.